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Appel à communicationsEPINAL 18 au 20 octobre 2017 La fabrication des corps au 21e siècle :Éduquer, soigner, augmenter, identifier
Co-organisée par le laboratoire Lorrain de Sciences Sociales de l’Université de Lorraine (2L2S) et par la société d’émulation des Vosges (SEV), la deuxième édition du Festival International de Sociologie (FISO)[1] a choisi de se saisir d’une autre importante question posée par Marcel Mauss dès 1934 et aujourd’hui remise au cœur des débats sociaux, politiques et scientifiques : celle du corps. Lieu de projection des normes et des valeurs façonnant une société dans une époque donnée, mais aussi, instrument par lequel être au monde et y agir, le corps constitue, en effet, un excellent analyseur du « social » (Bourdieu, 1980 ; Berthelot, 1988 ; Détrez, 2002 ; Fassin et Memmi, 2004). La multiplication des parutions et des manifestations scientifiques prenant le corps pour objet témoigne – s’il en était besoin – de la vitalité de la notion et de la vivacité des réflexions qu’elle suscite[2].
Mais la question du corps n’est pas seulement l’affaire des scientifiques. Elle est aussi celle des citoyens : le « corps est politique » comme nous l’ont tôt enseigné les mouvements féministes et il est aujourd’hui l’objet d’une dynamique de repolitisation tout à fait particulière. D’un côté, il devient un critère d’accès à des droits sociaux ou politiques fondamentaux (Fassin, 2010). Exposer son corps pour en montrer la « bonne tenue » ou les failles, en vue d’accéder à des aides sociales ou à des prestations compensant la perte d’autonomie, se soumettre à des procédures de mesure corporelle permettant d’apprécier l’âge, les états de santé psychique ou physique dans le cas des politiques migratoires contemporaines : les exemples sont légion. De l’autre, il est aussi utilisé pour défendre des visions tout à fait particulières de ce qu’est « l’humain » et de la manière dont il doit se (re)produire, se soigner, se réparer, s’améliorer ou mourir. C’est, en effet, au nom de la protection d’un corps « naturel » (dont la teneur est peu questionnée) que plusieurs mouvements sociaux, culturels et politiques agissent dans l’espace public en proposant des « bonnes manières » de concevoir et de faire naître les enfants, de recourir aux technologies de « réparation » du vivant ou à celles le faisant mourir (cf. les débats sur les nouvelles technologies de reproduction, sur l’utilisation des nanotechnologies, sur la fin de vie, etc.).
Ces débats superposent deux oppositions distinctes au cœur des réflexions que le FISO 2017 souhaite susciter : d’une part, une opposition entre un corps « naturel » et des cultures qui l’altèreraient ou le bonifieraient (par l’alimentation, les amputations, les marquages, les formes de travail, les soins, le sport, etc.) et se trouveraient hiérarchisées selon les complétions ou altérations corporelles ainsi induites ; d’autre part, une opposition entre le « corps naturel » et des « technologies » censées priver les sociétés de « repères naturels ». Or, nombre d’anthropologues et de sociologues invitent à considérer les corps humains comme inachevés (Leroi-Gourhan, 1964 ; Remotti, 2003 ; Diasio, 2012). Ils proposent de regarder les pratiques sociales qui les perfectionnent, les gouvernent et leur donnent sens (Shilling 1993 ; Turner 1995 ; Vigarello, 2004 et 2014), ainsi que celles qui les humanisent depuis la conception (que l’on pense à toutes les techniques de procréation assistée / rites de fécondité) jusque dans la mort (qui est donné pour mort : arrêt du cœur, mort cérébrale…). Les paléontologues ont, par ailleurs, montré combien la question de l’« humanisation » était indissociablement liée à celle des techniques ayant libéré la main, permis une réduction de la mâchoire (qui n’avait plus pour objet de couper, déchiqueter, broyer) et une modification de la boite crânienne engendrant la parole. Lévi-Strauss (1952) a conforté cette idée en remettant en cause la distinction entre nature et culture : toute idée de nature est culturelle puisqu’elle est une catégorisation humaine et il n’existe pas d’humains plus « naturels » ou plus « culturels » que d’autres. Dans les années 1990, Latour (1991), Warnier (1999), Ingold (2000) ou Descola (2016 [2005]) ont également proposé de nouveaux modèles d’analyse. Les débats opposant des technologies déshumanisantes à des corps dont la naturalité vacillerait nous semblent donc à déplacer.
Une des manières de dépasser cette opposition schématique naturalité (corporelle) et artificialité (technologique) consiste à partir des techniques d’éducation, de (re)dressement, de réparation ou d’augmentation des corps de manière large – en ne les limitant pas au périmètre des nouvelles technologies biomédicales (biométrie, nanotechnologie, génétique, etc.) – mais en les inscrivant dans l’ensemble plus large des techniques et des objets à travers lesquels nous devenons et nous restons « humains ». Depuis les techniques permettant l’acquisition et la préservation de certaines habiletés corporelles (façons de marcher, de se tenir, de parler, d’interagir, de se repérer dans le temps et l’espace), jusqu’à celles nous permettant de résister à des formes de déclassement ou d’animalisation à certains moments de la vie (maladie, fin de vie, etc.), en passant par les techniques nous permettant de nous plier aux codes de civilité ou d’assumer des positions sociales et économiques, valorisées dans un contexte donné à un moment donné. Pour stimuler la réflexion, nous proposons les axes suivants mais ils ne sont aucunement exhaustifs.
Aux frontières du vivant : laisser naître et faire mourir Cet axe entend susciter les travaux interrogeant la définition et la mesure du vivant à partir de frontières bousculées par les technologies biomédicales : qu’il s’agisse de celles visant la procréation et la naissance (procréation médicalement assistée, diagnostic prénatal, techniques de prise en charge de la prématurité) (Duden, 1996 ; Walentowitz, 2005 ; Mathieu, 2013), de celles ciblant la mort (réanimation, soins palliatifs, sédation pour détresse en phase terminale) ou des techniques visant le prolongement de la vie (greffes par exemple) (Boileau, 2002 ; Castra, 2003). Les contributions peuvent interroger leur mode de constitution et leurs usages (dans une perspective historique ou en se focalisant sur les utilisations concrètes et situées qui en sont faites) ; les manières dont elles conduisent à revisiter les définitions de la vie et de la mort (cardiaque, encéphalique), mais aussi, à distinguer et à rehiérarchiser des qualités de vie (justifiant les mesures d’interruption médicale de grossesse, de limitation ou d’arrêt de thérapeutiques actives, etc.) ; ou les controverses scientifiques et politiques qu’elles alimentent (mobilisations cultuelles, associatives, politiques les entourant, modes de problématisation des questions posées par ces techniques - débats autour de la fin de vie, de l’obstination déraisonnable, des directives anticipées).
Entretenir, réparer, augmenter, prolonger la vie Cet axe s’adresse aux chercheur.e.s conduisant des travaux sur les formes d’entretien, de réparation et d’augmentation corporelle. On pourra les envisager de plusieurs façons. Soit du point de vue des techniques mobilisées comme les prothèses, greffes, thérapies géniques, implants, et de toutes les formes de disciplines corporelles visant la préservation de la santé ou d’une apparence physique spécifique comme les régimes alimentaires, sports, coaching, méditations, soins alternatifs, esthétiques, etc. Soit du point de vue des expériences émiques qui en sont faites, en confrontant les vécus subjectifs aux déterminants sociaux et aux configurations familiales dans lesquelles ces techniques sont mises en œuvre. Soit du point de vue des débats scientifiques, sociaux et politiques entourant ces techniques – à l’instar des actuelles controverses opposant les prolongévistes aux transhumanistes par exemple (Gaille, 2010 ; Le Dévédec, 2015). Soit, enfin, en regardant comment les prothèses ou les disciplines corporelles produisent de nouvelles subjectivités dans leur rapport aux autres et au monde. En quoi ces technologies d’entretien, de réparation ou d’augmentation modifient-elles les perceptions sensorielles et les subjectivités ? Quelles conséquences sociales, économiques et politiques ont-elles ? Sont tout particulièrement attendues les contributions interrogeant les redéfinitions des notions de « naturalité » et d’« artificialité » des corps – à quoi ces notions renvoient-elles ? Quelles formes de naturalité et d’artificialité ? A partir de quelles techniques produit-on un corps « naturel » ou « artificiel » ? Quels groupes sociaux définissent les contours de ces notions ? Quelles hiérarchies sociales, d’âge, de genre ces technologies d’entretien, de réparation et d’augmentation des corps alimentent-elles ? Quelles formes de mobilisation ou de résistance individuelle et collective ?
Identifier par le corps : les techniques d’assignation de sexe, d’âge et de mesure de « l’origine » Les technologies de manipulation du vivant ne doivent pas faire oublier les autres formes d’identification et de classement associées aux corps depuis le XVIIIe siècle : notamment celles liées à l’âge, au sexe et à la sexualité ou encore à l’autochtonie. Plusieurs chercheurs ont ainsi montré la tentative d’enraciner, dans le corps, les hiérarchies liées au sexe et à la sexualité (Laqueur, 1992 ; Dorlin, 2008 ; Bozon et Rennes, 2015), à la classe sociale (Chauvenet, 1978) à l’âge (Moulinié, 1998) ou à la « race » (Le Bras, 1998 ; Amselle, 2001). Il s’agira ici de voir dans quelle mesure ces identifications et classements corporels sont transformés par les nouvelles techniques de définition et de mesure du vivant et des corps. A l’image par exemple des techniques de contraception qui ont transformé certains pans des rapports sociaux de sexe dans les années 1970 ou de la génétique qui a contribué à déconstruire un type de modèle raciologique (faisant de la « race » une catégorie taxonomique discrète subdivisant l’espèce humaine) (Bonnet, 2009 ; Doron, 2013). Il s’agira également d’interroger les nouvelles identifications ou mobilisations que ces techniques peuvent susciter – à l’image des « biosocialités » ou des nouvelles lectures raciologiques découlant du déchiffrage du génome humain étudiées par Paul Rabinow (2000). Les classements d’âge pourront aussi être interrogés, car les techniques médicales, ayant contribué à l’augmentation de la longévité et à la baisse de la mortalité infantile, ont transformé la vision sociale et politique des rapports d’âge, mais aussi, les expériences de l’avancée en âge et les relations intergénérationnelles (émergence des politiques du « vieillissement actif », focalisation sur l’autonomie cognitive et fonctionnelle). Comment les nouvelles technologies de mesure et d’accompagnement du vieillissement transforment-elles ces dimensions ? Enfin sont aussi attendues des contributions mettant l’accent sur les formes d’assignation et d’inégalités qui en découlent (Dorlin, 2009) : par exemple, la recomposition des formes de domination hétérosexuées et de leurs violences symboliques, matérielles et physiques (masculinisme, dénonciation d’une supposée « féminisation » du monde, référence à une « crise de la masculinité » justifiant les violences de genre, etc.).
Repenser le corps par les expériences esthétiques Les artistes se sont aussi saisis des nouvelles techniques pour explorer, déjouer, bousculer ou proposer de nouvelles possibilités et significations des corps ainsi transformés depuis De Vinci jusqu’aux avant-gardes contemporaines. Évacuant la corporéité de ses contextes traditionnels, les avant-gardes artistiques déconstruisent un « déjà-là » du corps, imaginé le plus souvent comme inéluctable. Dans la lignée des apports nietzschéens, ces « déconstructions » faisant l’apologie de la limite ont acquis, depuis trente ans, un statut épistémologique également exploré par le discours philosophique (cf. l’œuvre de Derrida) et historique (cf. les travaux de Ginzburg (1980) en Italie et de Corbin en France (Corbin, Courtine et Vigarello, 2005-2006 ; 2011)). Magnifiant le statut ambigu des choses, ces approches mettent en tension, sans les anéantir pour autant, les préjugés monolithiques des postulats visant l’univocité du sens. Comment les arts de la performance et du vivant, contribuent-ils à une déconstruction/reconstruction des usages et des représentations de la corporéité, de ses perceptions, de ses « vérités » ? Quels sont les dispositifs (cognitifs, sténographiques, etc.) qui permettent la mise en crise des évidences et des "figurations" les plus communes qui font penser le corps (et son humanité) comme un en-soi immuable ?En outre, à partir du milieu du XIXe siècle, les supports artistiques se sont multipliés du fait à la fois de nouvelles techniques d’enregistrement (vinyles, cassettes, CD, numérique…), de production (électricité, numérique, 2 dimensions, 3 dimensions…), de diffusion (ondes hertziennes, projecteur de cinéma, numérique...) et donc de réception (radio, télévision, ordinateurs individuels, smartphones…) de sons et d’images, mais également, du fait d’échanges culturels globalisés (transmission, appropriation et réinterprétation de formes artistiques localisées). En quoi ces nouveaux supports artistiques ont-ils permis un nouveau questionnement des corps, l’expérimentation de nouvelles formes de sensorialité et hétérotopies (Foucault, 1966), et l’exploration de nouvelles significations et utopies ? Sont ici attendues des contributions non seulement sur l'histoire du corps artistique mais aussi sur l'histoire de la formation technique des interprètes (musicien-ne-s, chanteur-euse-s, comédien-ne-s...) et sur son employabilité sur la scène et à l'écran.
Formes d’enrôlement des corps et des subjectivités dans le travail Sont ici attendues des contributions reposant la question du corps comme produit et marqueur des rapports sociaux de classe dont la saisie implique de tenir compte des organisations économiques et politiques plus globales. Si la robustesse des corps ouvriers a tant été exaltée lors de la reconstruction après la 2e guerre mondiale puis de l’essor des mouvements ouvriers (Pillon, 2012), dans la période néolibérale actuelle, le corps valorisé semble plutôt être un corps flexible, adaptable et self-managed (le surpoids étant par exemple perçu comme le signe d’un manque d’autodiscipline et d’ambition). À travers quels objets, situations et dispositifs de normalisation ces corps sont-ils produits ? En quoi les normes et les formes d’incorporation de ces normes varient-elles selon les moments historiques et les rapports sociaux et techniques qui les caractérisent ? Comment les rapports sociaux de classe se redessinent-ils autour des corps (de quels corps, quels types de corporéités) ? Quelles inégalités/dominations observe-t-on ? Et quelles formes de résistances à ces normalisations les personnes développent-elles ? Les contributions pourront s’appuyer sur des terrains divers : les pratiques de management, les transformations des conditions de travail, la santé au travail ou les recompositions des inégalités de santé découlant des nouvelles formes d’enrôlement des corps et des subjectivités au travail, etc.
Le colloque scientifique organisé dans le cadre de ce festival est ouvert aux travaux empiriques comme aux contributions plus théoriques. Il invite au croisement des regards disciplinaires sur des questions, plutôt formulées à partir de la sociologie et de l’anthropologie, mais qui sont aussi abondamment traitées par d’autres sciences humaines et sociales (histoire, philosophie, psychologie, sciences du langage, de l’éducation, sciences de l’information et de la communication, esthétique et arts, etc.) et par nombres de collègues de sciences du vivant également attendus sur ces questions. Il accordera aussi une large place aux doctorants et aux jeunes chercheurs. Dans cette perspective, outre la soumission de contributions dans les axes précités, un atelier doctoral animé par les doctorants du 2L2S est également proposé. Cet atelier se déroulera sur une demi-journée. Il a pour objectif de donner un espace d’expression informel aux doctorant.e.s travaillant sur la fabrication des corps. La parole y est co-construite, libre, spontanée et sans public. Les discussions, accompagnées d’un.e enseignant.e, d’un.e chercheur.e ou d’un.e docteur.e, pourront concerner des points théoriques, méthodologiques, épistémologiques, ou éthiques. Par exemple, un projet d'article ou des difficultés rédactionnelles peuvent tout à fait être partagés dans ce cadre. Chacun.e est invité.e à exprimer ses besoins au préalable via un questionnaire, disponible à cette adresse : <https://enquetes.univ-lorraine.fr/index.php/573434?lang=fr>. Les sessions de cet atelier doctoral seront ensuite construites en fonction des demandes par axes/thèmes/types de questionnements, permettant à chacun.e d'enrichir ses réflexions, de trouver des réponses à ses questions, et d'alimenter son réseau. Pour toute éventuelle question, vous pouvez nous contacter à cette adresse : ateliersdoctorauxfiso@gmail.com
Références citées dans l’argumentaire Amselle J.-L., 2001, Branchements : anthropologie de l'universalité des cultures, Paris, Flammarion. Berthelot J.-M., 1988, « Le discours sociologique et le corps », Quel corps ?, n° 34-35. Boileau C., 2002, Dans le dédale du don d'organes. Le cheminement de l'ethnologue, Paris, Éditions des archives contemporaines. Bonnet D., 2009, Repenser l'hérédité, Paris, Editions des Archives Contemporaines. Bourdieu P., 1980, Le sens pratique, Paris, Editions de Minuit. Bozon M., Rennes J., 2015, « Histoire des normes sexuelles : l’emprise de l’âge et du genre », Clio. Femmes, Genre, Histoire [En ligne], 42, pp. 7-23. Castra M., 2003, Bien mourir. Sociologie des soins palliatifs, Paris, Presses Universitaires de France. Chauvenet A., 1978, Médecines au choix, médecine de classe, Paris, Presses Universitaires de France. Corbin A., Courtine J.-J., Vigarello G., 2005-2006, Histoire du corps, Paris, Editions du Seuil, 3 T. Corbin A., Courtine J.-J., Vigarello G., 2011, Histoire de la virilité, Paris, Editions du Seuil, 3 T. Détrez C., 2002, La construction sociale du corps, Paris, Editions du Seuil. Descola P., 2016 [2005], Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, réédition poche. Diasio N., 2012, « Maillage des temps et gouvernement des corps dans la construction des rapports d'âge et de genre », SociologieS, URL : http://sociologies.revues.org/4118 Dorlin E., 2008, Sexe, genre et sexualités, Paris, Presses Universitaires de France. Dorlin E., 2009, Sexe, race, classe, pour une épistémologie de la domination, Paris, Presses Universitaires de France. Doron C-O., 2013, « Raceetmédecine : une vieille histoire », Médecine/Sciences, 29, 10, pp. 918-922. Duden B., 1996, L’invention du fœtus. Le corps féminin comme lieu public, Paris, Editions René Descartes. Fassin D., Memmi D., 2004, Le Gouvernement des corps, Paris, Editions de l’EHESS. Fassin D., 2010, La raison humanitaire. Une histoire morale du temps présent, Paris, Editions de l’EHESS. Foucault M., 1966, Les Hétérotopies, France-Culture, 7 décembre, consultable sur : http://www.foucault.info/documents/heteroTopia/ Gaille M., 2010, La valeur de la vie,Paris, Les Belles Lettres. Ginzburg C., 1980, « Signes, traces, pistes. Racines d'un paradigme de l'indice », Le Débat, novembre, pp. 3-44. Ingold T., 2000, The perception of the environment: essays on livelihood, dwelling and skill, London, Routledge. Latour B., 1991, Nous n’avons jamais été modernes, Paris, La Découverte. Le Bras H., 1998, Le Démon des origines : Démographie et Extrême Droite, Paris, Editions de l’Aube. Le Dévédec N., 2015, La société de l'amélioration. La perfectibilité humaine, des Lumières au transhumanisme, Paris, Liber. Laqueur T., 1992, La Fabrication du sexe, Paris, Gallimard. Leroi-Gourhan, 1964-1965, Le geste et la parole T.1 et T.2, Paris, Albin-Michel. Levi-Strauss C., 1952, Race et Histoire, Paris, UNESCO. Mathieu S., 2013, L'enfant des possibles. Assistance médicale à la procréation, éthique, religion et filiation, Paris, Éditions de l'Atelier. Moulinié V., 1998, La Chirurgie des âges. Corps, sexualité et représentations du sang, Paris, Editions de la MSH. Pillon T., 2012, Le corps à l'ouvrage, Paris, Stock. Rabinow P., 2000, Le déchiffrage du génome, l'aventure française, Paris, Odile Jacob. Remotti F., 2003, « De l'incomplétude », in Affergan F., Borutti S., Calame C., Figures de l'humain. Les représentations de l'anthropologie, Paris, Editions de l'EHESS. Shilling C., 1993, The Body and the Social Theory, London, Sage. Turner B., 1995, “Aging and Identity. Some reflections on the Somatization of the Self”, in Featherstone M., Wernick A. (eds.), Images of Aging. Cultural Representations of Later Life, London, Routledge, pp. 245-260. Vigarello G., 2004, Le corps redressé. Histoire d’un pouvoir pédagogique, Paris, Armand Colin. Vigarello G., 2014, Le Sentiment de soi. Histoire de la perception du corps. (XVIe - XXe siècle), Paris, Editions du Seuil. Walentowitz S., 2005, « La vie sociale du fœtus. Regards anthropologiques », Spirale, 4, n°36, pp. 125-141. Warnier J.-P., 1999, Construire la culture matérielle. L'homme qui pensait avec ses doigts, Paris, Presses Universitaires de France. [1] La première édition a porté sur les figures de l’engagement. Cf. http://festival.sociologie.event.univ-lorraine.fr/socio_accueil.php [2] Ne pouvant tous les citer, nous nous en tiendrons à quelques références qui en montrent l’ampleur : Andrieu B., 2002, La nouvelle philosophie du corps, Éres ; Bianquis I., Le Breton D., Mechin C., 1997, Usages culturels du corps, Paris, L’Harmattan ; Boltanski L., 1971, « Les usages sociaux du corps », Annales ESC, 26, 1 ; Bourdieu P., 1979, La distinction, Paris, Éd. de Minuit ; Bromberger C., Duret P., Kaufmann J.-C., Le Breton D., Singly F. de, Vigarello G., 2005. Un corps pour soi, Paris, PUF ; Duret P., Roussel P., 2003, Le corps et ses sociologies, Paris, Nathan ; Farge A., 2007, Effusion et tourment. Le récit des corps : histoire du peuple au XVIIIe siècle, Paris, Odile Jacob ; Fassin D., Memmi D., 2004, Le gouvernement des corps, Paris, Editions de l’EHESS ; Héritier F., Xanthakou M. (dir.), 2004, Corps et affects, Paris, Odile Jacob ; Julien M.-P., Warnier J-P. (ed.) 1999, Approches de la culture matérielle. Corps à corps avec l’objet, Paris, L’Harmattan ; Le Breton D., 1990 (2005), Anthropologie du corps et modernité, Paris, PUF ; Marzano M., 2002, Penser le corps, Paris, PUF ; Mauss M., 1950 [1934]. « Les techniques du corps », Sociologie et anthropologie, Paris, PUF, pp. 363‑386 ; Memmi D., Guillo D., Martin O. (eds), 2009, La tentation du corps. Corporéité et sciences sociales, Paris, Editions de l’EHESS. Mais aussi des numéros de revue : Corps à partir de 2006 ; Journal des anthropologues, 112-113, 2008 ; Communications, 81, 2007 ; Ethnologie Française, XLV, 2015… |
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